Cet article propose une réflexion sur les pratiques qui se développent dans le champ de l’art et de la santé mentale. L’autrice prend appui sur l’exemple d’un récent projet, Illumina, conduit à l’échelle de tout un quartier et, entre autres partenaires, avec des associations de solidarité qui mobilisent l’art comme forme alternative de relation avec les individus qui les fréquentent. Développé par une équipe d’anthropologues, d’artistes et d’intervenants sociaux dans un quartier sensible et le plus souvent stigmatisé, Illumina a notamment débouché sur un parcours d’art public émanant d’une cinquantaine d’ateliers collectifs. L’article propose à la fois une synthèse de cette initiative et une réflexion critique sur les processus, les méthodes à l’œuvre dans ce projet et ses résultats.