Célébrer les absents, se souvenir des disparus. Les commémorations de la révolte des étudiants d’Athènes en novembre 1973
Célébrer les absents, se souvenir des disparus. Les commémorations de la révolte des étudiants d’Athènes en novembre 1973
Cet article interroge le souvenir d’absents-disparus, dont on a perdu la trace, et dont on ignore l’identité, comme le lieu ou la date de la disparition. Comment entretenir la mémoire des personnes qui ne sont plus là où elles devaient être et qui, ni présentes ni réellement absentes, demeurent dans un entre-deux inquiétant ? Il s’agit d’examiner les formes de ce souvenir dans un contexte de mémoires fragmentées, façonnées par diverses contestations, revendications et controverses politiques, en revisitant l’analyse de Heller-Roazen sur les absents en tant que non-personnes. Cet article propose une nouvelle lecture des commémorations des absents-disparus, à travers le cas des manifestations mémorielles annuelles de la révolte des étudiants d’Athènes en 1973, où des récits mémoriels contestataires cohabitent avec des éléments rituels funéraires relevant du registre traditionnel orthodoxe.
Mots-clés
- souvenir
- absents
- disparus
- mémoire fragmentée
- École polytechnique d’Athènes.