L’inconscient à ciel ouvert. Approche anthropologique du potentiel poétique du lieu de drague
Depuis cinq ans, Éric Chauvier dirige la thèse d’Adrien Le Bot, diplômé en architecture, intitulée « Les lieux de drague, pratiques et imaginaires de territoires refoulés ». Elle recoupe les champs de l’architecture, des études urbaines, de l’art et utilise des outils de l’anthropologie. Ce sont les œuvres d’Adrien Le Bot, étrange mobilier design et installations à forte connotation sexuelle, qui nous ont intéressés dans le cadre de cet article. Un banc rouge étrange, sans angle, et qui incite à de troublantes positions. Un long tunnel en or de forme phallique. Un support d’affichage sur lequel pleut une lumière rouge, au cœur sombre d’une forêt. Comment Adrien Le Bot passe-t-il de l’arpentage de son terrain à l’intuition de ces œuvres ? C’est ce processus créatif qui est questionné dans un premier temps : le passage de la liminarité du terrain au potentiel imaginaire que comportent les œuvres. Dans un second temps, il s’agira d’approcher le pouvoir heuristique de leur mise en fiction.
Mots-clés :
- urbanisme
- espace public
- lieux de drague
- liminarité
- inconscient