L’article suit l’histoire technique du podomètre en pointant l’évolution de son mécanisme et de ses usages du xvi^e siècle jusqu’à sa « révolution numérique ». Il s’agit en outre de questionner la configuration sociotechnique qui a conduit la comptabilisation du pas à devenir un des supports centraux de ces pratiques contemporaines que l’on appelle self-tracking, consistant à enregistrer et comptabiliser des dimensions à première vue anecdotiques de l’existence quotidienne afin d’en valoriser un aspect.