Du don des objets de luxe à la dette sacrée de la société envers les siens. La question du luxe pendant la période révolutionnaire (1789-1794)

Par Sophie Wahnich
Français

Les patriotes révolutionnaires, dès 1789, considèrent comme Rousseau qu’« on a de tout avec de l’argent, hormis des mœurs et des citoyens ». Mais, pour Helvétius, la convoitise des objets de luxe éloigne la paresse et récompense le travail. Trois types d’objets matériels sont considérés dans cet article pour saisir comment ces deux visions organisent le rapport au luxe chez les révolutionnaires : la parure, les sucreries, l’habitat. Mais le véritable luxe révolutionnaire n’a pas de prix, la vertu et la liberté supposent un luxe égalitaire, celui d’une dette sacrée de la société à l’égard de chacun des citoyens quant à l’assistance et à l’éducation, la contemplation du beau dans des musées ouverts à tous.

Mots-clés

  • dette sacrée
  • luxe
  • don
  • taxation des riches
  • bonheur réciproque
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