Censure, autocensure et stratégies de détournement : le cas de Rachid Boudjedra

Par Sonia Zlitni Fitouri
Français

Dans un contexte politique où le régime est totalitaire et répressif ou encore quand une société est régie par trois tabous : la politique, la religion et la sexualité, les écrivains entretiennent souvent un rapport réflexif à la censure. C’est le cas, par exemple, de l’écrivain algérien Rachid Boudjedra qui a des rapports ambivalents avec la censure, tantôt la contournant, tantôt la revendiquant dans un badinage incessant avec le Pouvoir !
Il s’agit de réfléchir, dans cette étude, sur les stratégies de détournement déployées par Rachid Boudjedra (non-dits, silences, folie, polyphonie énonciative, ironie, ambigüité ludique) et les modalités de création en situation de contrainte ou d’adversité et de montrer comment l’œuvre littéraire devient sous-tendue à la fois par la censure et la force libératrice qui impose d’écrire afin de détourner la pensée vers le champ de la poétique.

Mots-clés

  • littérature algérienne
  • censure
  • stratégies narratives
  • ironie
  • folie littéraire
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